En 1917, dans un hôpital psychiatrique de la ville de Saint-Pétersbourg, mourait une mystérieuse patiente. Elle ne figurait pas dans les registres de la clinique sous le nom de Madame Tchaïkovski, veuve du compositeur Piotr Tchaïkovski, mais comme Antonina Miloukova. 

 
 

Le sujet du livre se développe à partir d’une mosaïque complexe de relations, évoquées rétrospectivement plutôt que sous la forme d’une nar- ration linéaire et biographique, et où se côtoient légendes et faits réels, les énigmes et les rumeurs concernant son isolement, sa folie et le secret non élucidé jusqu’à ce jour de la mort du grand compositeur. Il avait fallu que le destin noue leurs vies, la vie d’un grand compositeur et celle d’une femme ordinaire, pour en faire une sorte d’ornement unique et inimaginable. 

 
 

Déjà rejetée de son vivant, elle fut par la suite complètement oubliée par ses contemporains; la génération actuelle va même jusqu’à douter de son existence. 

 

A PROPOS DE LOIN DE SUNSET BOULEVARD : 

 
 

“[Un] film qui détonne dans le panorama cinématographique actuel (…) un mélo flamboyant, du style de ceux que réalisa Douglas Sirk.(…) Grandiose et parodique, Loin de Sunset Boulevard alterne un ton de feuilleton romanesque et l’inventaire (mi-ironique mi-dévot) de scènes de genre codées, du tournage de séquences glamour à une tentative de fuite sur les toits, en passant par l’étreinte sensuelle des amants, un avortement clandestin, une somptueuse inauguration de métro, des soirées d’ivresse et cette magie des vieux films du XXe siècle, nimbée de kitsch, de candeur et de méchants ténébreux.”                                       

Jean-Luc Douin (LE MONDE) 

“Quand les films chantaient sous Staline : retour dans le passé du cinéma et de la société soviétiques avec une comédie musicale lucide liée aux errements de l’époque.” 

Jean Roy (L’HUMANITÉ) 

“Un artiste, même sincère, peut-il impunément tricher avec les autres et lui-même? De ce décalage entre l’art et le mensonge Igor Minaiev a tiré un mélo à la Fassbinder. (…) Ce qu’il parvient sans cesse à suggérer, c’est l’inquiétude.” 

Pierre Murat (TÉLÉRAMA) 

“Dans ce beau film du désenchantement raconté du point de vue contemporain du vieux couple Dalmatov-Poliakova, sorte de Ginger et Fred de la Mosfilm, le caractère le plus singulier est celui d’un scénariste blasé, figure emblématique d’une utopie artiste et politique qui n’avait plus que ses beaux yeux bleus, ses yeux de glace, pour pleurer.” 

Gérard Lefort (LIBÉRATION) 

“Minaiev s’inspire du couple célèbre formé par Alexandrov (qui fut l’assistant d’Eisenstein) et la star Orlova, pour ressusciter brillamment le monde du cinéma stalinien. (…) Un mélange détonant de glamour hollywoodien et d’atmosphère soviétique.” 

Marie-Noëlle Tranchant (LE FIGARO) 

“(…) Igor Minaiev signe une fresque politique et humaine qui mérite le déplacement.” 

Xavier Leherpeur (LE NOUVEL OBSERVATEUR) 

“(…) Minaiev, un des bons réalisateurs apparus au moment de la Perestroïka (Rez-de-chaussée, L’Inondation), invente, avec le secours d’excellents acteurs, des scènes d’une belle étrangeté, mêlant délicatesse, amertume et ironie, autour de la relation platonique entre les deux héros…” 

Jean-Michel Frodon (LES CAHIERS DU CINÉMA) 

“Fastueuses chorégraphies et excellents acteurs” 

Virginie Gaucher (PARISCOPE) 

”(…) ce projet ambitieux multiplie les envolées lyriques. (…) Loin de Sunset Boulevard parvient ainsi à nous tenir constamment en haleine (…) Igor Minaiev ose les artifices, en abuse parfois et l’assume complètement. Et ça, ça fait drôlement plaisir.” 

Jonatan Fischer (ECRAN LARGE) 

“Euphorisante et douloureuse à la fois, la dernière réalisation d’Igor Minaiev flirte sensuellement avec les perversités du Hollywood Rouge des années Trente. (…) Igor Minaiev réussit avec fraîcheur un portrait au vitriol d’une société malmenée par les interdictions dictatoriales. Une réussite.” 

Géraldine Pioud (IL ÉTAIT UNE FOIS LE CINÉMA) 

“Une lente descente aux enfers parfaitement mise en scène grâce à de somptueux jeux de lumières et de caméras. Le montage, alternant plans séquences et plans fixes, ainsi que la musique originale composée par Vadim Sher finissent de faire de Loin de Sunset Boulevard un film envoûtant.” 

Antonin Chilot (LE FIGARO MAGAZINE) 

Igor Minaiev, réalisateur d’origine ukrainienne, aujourd’hui français, est né en 1954 à Kharkov. 

 
 

Il commence ses études à 18 ans à l’Institut National du Théâtre et du Cinéma Karpenko-Kary à Kiev. C'est à Odessa qu'il commence sa carrière, où il tourne son film de fin d’étude La Mouette. Son deuxième  court-métrage L’Horizon argenté est censuré avec l’interdiction d’exercer son métier de réalisateur. Deux négatifs seront brûlés sous prétexte d'un manque de place pour stocker des bobines. 

 
 

A l’époque de la Perestroïka, il commence à rencontrer le succès avec Téléphone, un court-métrage pour enfants pour lequel il reçoit un prix au Festival du Court-Métrage à Moscou, mais surtout avec deux longs-métrages Mars froid (1988) et Rez de chaussée (1990), tous deux sélections de la Quinzaine des Réalisateurs à Cannes. 

 
 

Ne trouvant pas les conditions nécessaires à l'expression de sa créativité, il s'installe en France à la fin des années 80 et réalise L'inondation (1993), adaptation d'une nouvelle d'Evguéni Zamiatine, interprété par Isabelle Huppert et produit par Daniel Toscan du Plantier, puis Les clairières de lune (2002) où il aborde la question de l'inceste et Loin de Sunset boulevard (2006), mise en abîme d'une comédie musicale dans une fresque illustrant les difficultés de la création cinématographique et le poids des préjugés moraux sous Staline. Ce film à reçu le Grand Prix et le Prix du Meilleur Scénario au Festival du cinéma russe d'Honfleur et a reçu la Médaille d'or au Film Music Festival à Park City pour la musique composée par Vadim Sher. 

 
 

A côté de sa carrière de cinéaste, Igor Minaiev enseigne à la Femis, Ecole Nationale Supérieure des métiers de l'image et du son, et monte des spectacles, dont Histoire du soldat de Charles-Ferdinand Ramuz et Les Nuits florentines d'après Marina Tsvetaeva. 

IGOR MINAEV 

Réalisateur - Scénariste 

Igor Minaev 

Olga Mikhaïlova 

 
 

MADAME TCHAÏKOVSKI (Chronique d'une enquête) 

 
 

Roman 

Traduit du russe par Anne de Pouvourville